~Chapitre I : L'arrivée au château~
L'arrivée de Peter à l'école...C'était il y a si longtemps maintenant. Mais il s'en rappelait comme si c'était hier. Descendant d'une des plus grandes lignées de Sang Pur, Peter était entré plein d'arrogance dans la Grande Salle pour la première fois. Et à l'époque, il ne pouvait pas couper à l'épreuve rituelle du Choixpeau. Une épreuve, c'est bien ce que cela avait été pour lui. Imaginez qu'il se soit retrouvé à Gryffondor! Surtout que déjà à 11 ans ses idées sur la nécessité de conserver la Pureté du Sang et de se montrer à la hauteur de son rang étaient déjà bien formées, aussi, la perspective du Choixpeau, comme pour beaucoup d'autres élèves, le terrifiait littéralement. Fort heureusement pour lui, l'angoisse fut de courte durée : à peine le Choixpeau avait-il effleuré sa tête que déjà il proclamait "Kygio"! A savoir l'équivalent Serpentard de Durmstrang, alors associée à Poudlard. Et c'est le sourire aux lèvres que Peter rejoint gonflé de fierté les tables de sa Maison sous les ovations de ses nouveaux camarades vert et argent.
A l'époque, Peter, bien que déjà très agressif, était un jeune garçon innocent. Physiquement, certaines particularités de sa personnalité commençaient déjà à poindre, faisant déjà de lui un garçon pas tout à fait comme les autres. A 11 ans, c'était un petit bonhomme, probablement parmi les plus petits de l'école d'ailleurs, mais on sentait à sa façon de se tenir et de regarder les gens à quel point son ambition était démesurée. Son regard était de glace, et bien que parfois impulsif, il ne laissait le plus souvent transparaître aucune émotion, à supposer qu'il ait une vague idée de ce qu'était une émotion. Il était déjà très pâle, pour des raisons évidentes. Très travailleur il ne voyait que rarement la lueur du jour, à laquelle il avait par ailleurs préféré dès le premier jour les ténèbres froides et humides de ses chers cachots. Amoureux de la nuit, il s'était dès le début entraîné sans relâche loin des regards pour devenir le sorcier puissant qu'il rêvait d'être. Pas spécialement sociable, le jeune irlandais avait à l'origine peu d'amis. En fait il n'en avait tout simplement pas. Mais il n'en recherchait pas, profondément convaincu qu'il ne trouverait jamais personne de suffisamment intelligent pour lui enseigner quoi que ce soit, et que même si de telles personnes existaient, ça ne vaudrait pas le coup de sacrifier sa chère liberté de serpent solitaire juste pour supporter leur compagnie qu'il pressentait encombrante.
Inévitablement, cette attitude n'avait pas tardé à lui attirer un certain nombre d'ennuis, et ce dès sa première journée de cours...
~Chapitre II : Les premières rencontres.~
Sortilèges: voilà ce que fut la première heure de cours du jeune MacSnike démarrant sa première année avec enthousiasme. Tout seul au fond, le cours semblait s'annoncer plutôt bien, et Peter était ravi de pouvoir assidument se mettre au travail. D'abord pour apprendre, et ensuite pour manifester son dévouement à sa noble Maison en rapportant un maximum de points aux maisons vertes.
Mais ça, c'était sans compter sur l'intrus qui venait de prendre la très stupide décision de s'installer à côté de lui. Par Merlin quelle idée! Il faut reconnaître que le jeune Serdaigle qui venait l'importuner ne pouvait pas se douter du genre de personnage qu'était Peter, celui-ci ne portant naturellement pas les marques des terribles années de combat qui...n'avaient pas encore eu lieu! (logique, non?). Le fait que le Serdaigle, un jeune homme de l'âge de Peter nommé Vlad Kaïn n'ait pas été prévenu que son idée était une mauvaise idée n'enlevait rien au fait que celle-ci était précisément une très mauvaise idée. Après avoir passer une heure à s'invectiver copieusement à grand renfort de considérations racistes en tous genres, et ce malgré les courageuses interventions pacifistes d'une impétueuse (et charmante pour tout vous dire) Gryffy répondant au nom d'Armilia Portgas, les deux garçons avaient convenu de se retrouver le soir même dans le parc pour régler leurs différends par le combat. Qui sème le vent...
Aucun des garçons ne se déroba, et ni Peter ni Vlad ne manquèrent de courage ce soir-là. Ils avaient chacun leurs avantages. Peter avait été entraîné à l'art du duel par ses parents, célèbres mages noirs, dès son plus jeune âge, et malgré se faible puissance, il maniait déjà habilement sa baguette et connaissait les rudiments du combat. Toutefois, c'était la première fois qu'il combattait vraiment, et sa nature impulsive, qu'il ne maîtrisait pas à cet âge lui jouait régulièrement des tours. Il était de plus un élève extrêmement travailleur et ne craignait pas de passer des nuits à lancer et relancer ses sortilèges pour atteindre une qualité toujours plus importante. Enfin, si l'on pouvait reprocher énormément de choses au jeune irlandais, vous n'entendrez probablement jamais personne le blâmer pour son manque de courage, et c'était déjà vrai à l'époque. Bien sûr il avait peur, projeté dans un duel à l'âge de 11 ans il était mort de trouille, mais son orgueil, sa soif de Sang et sa volonté féroce de vaincre seraient venus à bout de n'importe quel frisson. Vlad, quant à lui, était un garçon avisé, prudent, et tout sauf impulsif, ce qui le servait face à un Peter qui avait encore du mal à se contrôler. On ne pouvait pas non plus critiquer son courage, et malgré l'acharnement de Peter, jamais le jeune homme ne cédait un pouce de terrain à l'irlandais.
A un moment du combat, ils furent presque interrompus par l'arrivée d'Armilia Portgas, dont nous avons déjà parlé, et qui se risqua à une hasardeuse tentative de calmer les deux garçons en furie, idée malencontreuse qui n'occasionna à vrai dire que des résultats peu probants, à savoir que la jeune fille n'était pas passé loin de se ramasser un sort (presque) perdu de la part de Peter, ce qui mit fin de façon plutôt expéditive à toute ébauche de processus de paix entre les deux fauves.
Jusqu'à ce qu'une solution plus efficace soit mise en oeuvre par l'arrivée d'une préfète Serdaigle, Angèle Daroxis, qui deviendrait par la suite la première et une des seules amies de Peter. En vérité, cette solution fut surtout efficace vis-à-vis de Vlad, qui s'inclina sans obtempérer devant l'autorité de la préfète. Pour Peter en revanche, c'était peine perdue : il fit vite comprendre à la jeune fille qu'il refuserait catégoriquement de se plier aux ordres d'une autre élève, surtout si celle-ci n'appartenait pas aux Maisons vertes. Aussi ce qui devait arriver arriva, et après que Peter eut à son tour copieusement insulté Angèle, c'est le préfet de Serpentard qui arriva pour régler la question, et en même temps qu'il arrivait, c'est une nouvelle phase de la vie de Peter qui s'amorçait...
~Chapitre III : L'aspic et le python.~
Si vous connaissez un peu Peter, même sans avoir été mis au courant de cet épisode vous savez déjà ce qui devait arriver. Le préfet de Serpentard en question n'était pas n'importe qui, et leur rencontre allait marquer Peter pour le restant e ses jours. Jamais il n'oublierait cet instant où le préfet était arrivé en trombe sur les lieux pour prendre le contrôle de la situation. Le garçon était plus vieux de quelques années que les autres élèves. C'était un grand jeune homme à la longue chevelure noire, s'affichant dans un look très savamment négligé (je suis certain que vous voyez ce que cela veut dire...), avec des yeux de braises et surtout qui dégageait un étonnant aura de charisme, enfin en tout cas c'est comme cela que Peter le ressentait. Il s'appelait Angelo Guelm. Ce soir-là fut celui de leur première confrontation. Angelo tenta naturellement de maîtriser Peter, qui malgré son évidente position de faiblesse se débattit comme un lion. C'est ce jour-là qu'Angelo lui mit la première raclée d'une longue série, celle-ci quelque peu tempérée par la présence d'Angèle. Peter n'aurait pas toujours cette chance, pour cette fois Angelo s'était contenté de lui faire perdre connaissance...
Cette rencontre, jamais Peter ne l'oublierait, et le rapport qu'il entretenait avec l'italien était clairement unique. Angelo le méprisait au moins autant que Peter le haïssait, et avec le temps Angelo finit par le haïr à son tour. Mais ce qui est certain, c'est qu'au-delà de toute cette haine, Peter l'admirait plus que qui que ce soit d'autre. Angelo pour lui était autant un ennemi qu'un modèle, et Peter passerait le reste de ses jours à tenter tout autant de le tuer que de l'impressionner, ce qui à peu de choses près revenait au même.
Ce qui était particulièrement étonnant chez eux, c'est que bien qu'étant extrêmement différents à de nombreux points de vue, il n'en restait pas moins que sous quelques aspects ils étaient extrêmement semblable. Angelo et Peter, c'était le feu et la glace. Leurs caractères n'avaient absolument rien en commun. Angelo était un écorché, colérique et impulsif, passionné dans tout ce qu'il faisait. C'était un garçon qui aimait, qui haïssait souvent mais que peu de choses laissaient froid. Peter au contraire était amoureux du froid, et c'est seulement en de très rares occasions qu'il lui arrivait de rappeler qu'il avait un cœur. Il était plutôt réfléchi, et faisait tout son possible pour garder la tête froide, ce à quoi il parvenait de plus en plus souvent en vieillissant. De garçons que tout apparemment opposait. Sauf que finalement voilà deux garçons marqués tous deux du signe du Serpent, et le Choixpeau ne fait pas d'erreur. Tous deux avaient une profonde aversion pour le monde Moldu et étaient convaincu de la supériorité naturelle du Sang Pur. Sauf que là leurs chemins se séparaient à nouveau. C'était cette suprématie du Sang qui plongeait Peter dans l'idéologie Mangemort et qui dans le même temps maintenait Angelo dans l'autre camp, convaincu que les Mangemorts déshonoraient leur Sang.
~Chapitre IV : Rivalités.~
Les mois qui suivirent furent plutôt agités, et c'est un Peter dévoré d'ambition qui se mettait en chasse. Les premiers plans pour s'élever dans cette société sorcière commençaient à naître dans son esprit. Les premiers n'étaient pas brillants d'ailleurs. Ainsi cette drôle d'idée d'aller parler à William Steley! Le plus drôle c'est que finalement il ne lui avait jamais parlé, mais que ça n'avait pas empêché l'affaire de mal se terminer pour lui. Il tomba sur Mathias Gaunt, le deuxième grand chef Mangemort de l'époque, auquel il se hâta de proposer ses services. Il aurait probablement mieux fait de s'abstenir de se hâter, parce qu'après quelques secondes de conversation stérile sa main droite se retrouva plantée au comptoir par le couteau de Gaunt, expérience somme toute assez douloureuse que je ne vous recommande pas. Sauf masochisme bien sûr. Et encore.
En parlant de douleur, Mathias Gaunt n'était pas le seul à lui avoir posé problème à cette période. En effet le Destin avait pris cette fâcheuse habitude de faire en sorte que Peter tombe régulièrement nez-à-nez sur Angelo, et vice versa. Et curieusement, chaque fois que les deux garçons se croisaient, l'affaire se terminait immanquablement dans un bain de Sang (Pur rappelons-le), dernière étape avant le rituel passage à l'infirmerie, de plus ou moins longue durée selon l'ampleur de l'affrontement. Il paraît nécessaire, ou en tout cas croustillant de prendre le temps de vous raconter ce que fut le plus mémorable de ces affrontements. Il eut lieu à la fin de la première année de Peter. Et ce jour-là le jeune irlandais eut à faire face à une situation plus désespérée que tout ce qu'il avait eu à subir jusque là. Il avait croisé Angelo dans un couloir, tout simplement. Comme à leur habitude, quelques paroles bien placées avaient suffi à mettre le feu aux poudres. Et voilà les deux garçons repartis pour un tour. L'irlandais bien décidé à montrer à Angelo que malgré les régulières raclées que celui-ci lui infligeait il n'était pas de nature à courber l'échine, et qu'il continuerait de se battre quoi qu'il arrive. L'italien pour sa part était bien décidé à flanquer à Peter de quoi retenir la leçon une bonne fois pour toutes. Sauf que cette fois-là avait quelque chose de plus particulier encore que l'état d'esprit des deux Serpents. C'est qu'un autre Serpentard était présent.
Lucius Von Hell. Sang Pur de noble lignée. Grand amour d'Angelo à ce moment-là. Et au passage l'un des élèves les plus puissants de l'école avec son cher et tendre. Et ce jour-là, ce sont les deux Serpentard qui s'acharnèrent à tour de rôle sur Peter, qui ne cessait pas de les provoquer, du moins tant que son état lui permettait, ce qui, vous vous en doutez, ne dura qu'un temps. Assez bref du reste. C'était la première fois que Peter fit connaissance avec la souffrance, et il la côtoierait de nombreuses fois encore. Quand on a ramassé le jeune irlandais pour l'emmener à l'infirmerie, il n'était plus qu'à moitié vivant. Son corps n'était plus qu'une vaste plaie. Il était littéralement couvert de son propre Sang de la tête au pied. Des blessures sévères au couteau lui zébraient les flancs et le torse, et une brûlure atroce et apparemment irréversible lui défigurait la moitié du visage. C'est de cette époque-là qu'il avait pris son aspect un peu zombie...
Mais changeons de sujet, car contrairement à ce qu'on serait tenté de penser, la vie de Peter à l'époque ne se résumait pas à sa guéguerre avec Angelo. Rivalités. L'une de ces rivalités était, tenez-vous bien, amoureuse (si si je vous assure). La vérité était que la fameuse Armilia, évoquée au chapitre II, lui avait tapée dans l’œil. Précisons qu'il s'agit d'une image cette fois. Sauf qu'un nouveau gêneur avait fait son apparition. Un jeune français, Arnaud de Laclos. Une forte inimité s'était d'instinct installée entre les deux garçons, et ce d'autant plus rapidement que le français s'était retrouvé petit ami d'Armilia. Sauf que curieusement, quand il s'agissait d'amour, Peter pouvait se montrer encore plus agressif, sournois et cruel qu'en temps normal, ce qui n'est pas peu dire. Et ce phénomène était accentué par le fait qu'Arnaud n'était pas Angelo, que par conséquent Peter n'éprouvait pour lui que haine et surtout mépris, en lieu et place du respect qu'il avait pour l'italien, et cet état de fait impliquait que Peter ne reculait devant aucun coup bas. Ainsi son rival et lui-même finirent régulièrement à l'infirmerie suite à des agressions diverses et variées. Par une sorte de hasard miraculeux tout à fait inexplicables, les garçons s'en tirèrent toujours vivants, quoique souvent bien amochés. Armilia elle-même fut un jour la victime collatérale de Peter, ce qui lui valut un Sectumsempra en plein dans le dos. Fort heureusement pour lui, la responsabilité de Peter dans cet "incident" ne fut jamais établie, et c'est l'une des raisons qui firent que la deuxième année de Peter se déroula extraordinairement bien, excepté pour sa fin, mais racontons les choses dans l'ordre où elles se sont déroulées...
~Chapitre V : Avec un grand A~
Ambition. Voilà ce qui devait guider l'existence de Peter pendant les années à venir, et celle-ci, sa deuxième année à l'école, en serait probablemet un des exemples les plus marquants. Après l'année difficile qu'il venait de passer, Peter avait pris du plomb dans la cervelle et un grand coup de maturité plutôt précoce. Mais quand on est un enfant dans un environnement hostile, on n'a pas quinze solutions : il s'agit de grandir vite. Aussi Peter avait-il beaucoup changé. Il s'était calmé, c'était un garçon réfléchi et extrêmement calculateur, rien à voir avec le gamin impulsif qu'il était auparavant. Ce n'était plus un petit noblion capricieux, il était désormais bien au-dessus de cela. Mais ne vous méprenez pas, il était toujours aussi insupportable. Il était juste fondamentalement transformé dans sa façon de l'être. Et ce sérieux portait ses fruits, indubitablement. Cette année serait pour lui une année de victoire, sur tous les plans.
En effet, après une année passé à se battre contre tous, plus forts ou plus faibles (rarement plus fables en fait), Peter avait acquis une certaine notoriété, qui commençait à s'accompagner d'une certaine crainte. Bien sûr assez peu de gens le craignaient, mais ses camarades de première ou deuxième année qui avaient eu vent de ses pratiques pour le moins cruelles envers ceux qu'il vainquait avaient peu envie de s'y frotter. Vae Victis pas vrai? La réputation MacSnike était née. Quant à ses camarades verts, dans cette école encore dirigée par les aurors et autres "gentils" ils commençaient à regarder Peter avec une sorte de respect. Sa haine des Sang de Bourbe payait, et il commençait à acquérir une certaine forme de notoriété auprès de ceux qui partageaient son point de vue. Il devenait un symbole en quelque sorte, et malgré son jeune âge, il n'allait pas hésiter à tout mettre en œuvre pour utiliser cette notoriété à son avantage. Peter avait été un Serpent solitaire, il allait devenir un chef.
Peter arpentait maintenant les cachots, plus pour y réfléchir, mais bien pour agir, et particulièrement se trouver des disciples. Et il trouvait. Il a encore quelques un de leurs noms en mémoire. Il y avait bien sûr son cousin Archein, un grand bonhomme un peu bête mais discipliné et brutal nommé Brutus Elvenking, Aredhel Mustang, une jeune fille assez agréable, moins disciplinée mais très réfléchie et dont les conseils étaient souvent plus que dignes d'attention. Il y avait aussi une certaine Cyanur dont il avait oublié le prénom. Personnage assez absent en fait, tant physiquement que psychologiquement d'ailleurs. Mais visiblement aussi cruelle que toutes les autres. Wilhemina Draculea, une jeune fille tout à fait séduisante et possédant nombre de qualités plaisant à Peter. Aucun scrupules, une obéissance manifeste et un certain goût pour le Sang. Il avait oublié les autres mais à l'époque ils étaient une dizaine, et tous sans exception lui avaient prêté serment, et répondaient présents dès qu'il en avait besoin. Tous ne souhaitaient qu'une chose, casser du Sang de Bourbe. Et Peter, quant à lui, s'en servait dans un but purement personnel, et personne n'avait pu l'empêcher de faire naître cette petite armée, malgré les tentatives assez pitoyables d'Henry Voldo, un gamin haïssant Peter mais qui ne récoltait pas grand chose de plus que du mépris. Insignifiant personnage.
Il y avait une autre élève, plutôt inattendue, dans cette assemblée de fanatiques de la Pureté. Une rouge et or parmi les vert et argent. Armilia avait en effet fini par céder aux avances de Peter, amoureux passionné. Elle avait même tellement cédé qu'elle avait choisi de renoncer à sa volonté de devenir auror pour s'engager aux côtés de Peter dans sa lutte contre le régime. Peter avait installé le quartier général de sa milice dans le sous-sol de ce qui fut la bijouterie MacSnike, propriété d'un oncle Mangemort fortuné. Le petit groupe, avec ou sans instruction d'ailleurs, écumait avec joie les couloirs de l'école et nombre de Sang de Bourbe étaient terrorisés par cette bande violente et imprévisible. La réputation MacSnike s'amplifiait.
Peter, pendant ce temps, peu intéressé par cette chasse aux Impurs, méditait quant à l'utilisation de ses disciples pour améliorer sa situation personnelle. Suite à l'échec de l'année précédente de mise en relation avec les véritables Mangemorts, Peter avait compris qu'il ne pouvait pas se représenter devant eux sans être devenu une figure incontournable de l'école, et qui leur apparaîtrait utile. Pour cela, il lui fallait à tout prix devenir l'élève pro-Mangemort le plus puissant de l'école, ce qui posait un problème de taille. Et ce problème s'appelait Li Lu.
~Chapitre VI : Complots et désillusions.~
Alors Peter prépara son plan, véritablement machiavélique pour écarter Li du chemin de sa gloire, ce qui soit dit en passant, demandait une dose certaine d'habileté dans le mesure où Li était la seule élève plus puissante encore qu'Angelo ou Lucius, et cette regrettable réalité excluait pour Peter tout affrontement direct, même avec sa bande au grand complet derrière lui. Je vous passe les détails de ce plan machiavélique dans le mesure où Peter n'avait jamais eu l'occasion de le mettre en œuvre et où il était plutôt complexe car, pour les grandes lignes, il s'agissait d'éloigner Li des Mangemorts en s'en prenant à son petit ami, en maquillant le meurtre comme étant d'origine Mangemorte, ce qui nécessitait, vous vous en doutez, un lot imposant d'innombrables précautions en tous genres, s'agissant tout de même là d'un acte de trahison. Si Peter n'avait jamais pu mettre ce plan en œuvre, c'est qu'à la fin de cette année-là s'est produit un évènement qui allait bouleverser sa vie et le transformer pour toujours...
Et Angelo allait être le responsable, une fois de plus. C'était un soir brumeux dans une ruelle de Pré-au-Lard. Une fois de plus ils se tombaient dessus par hasard. Une fois de plus la tension grimpait à une vitesse vertigineuse. Et les deux verts avaient bien trop de fierté pour faire ne fut-ce qu'un pas en arrière. Mais cette fois, personne ne serait là pour arrêter leur folie meurtrière. Ils luttèrent tous deux comme des lieux pendant presque une heure, Peter se défendant tant bien que mal avec le courage de l'animal blessé qui s'en remet à son instinct de survie. Pour la première fois d'ailleurs, Peter fit couler le Sang d'Angelo, quoique très peu mais c'était suffisant pour combler de joie l'irlandais, et décupler encore la fureur de l'italien. En un Sectumsempra bien placé le bras gauche de Peter fut sectionné au niveau de l'épaule et fut projeté à quelques mètres de son propriétaire en proie à des souffrances inqualifiables, exténué, et mis hors d'état de combattre pour de bon. Sans doute Angelo devait-il férocement le haïr, pour avoir la cruauté de le laisser vivre après une épreuve comme celle-ci. Ou peut-être n'avait-il pas prévu que Peter y survive. L'italien était encore penché au-dessus du jeune MacSnike quand Armilia arriva, effondrée dès qu'elle comprit ce qu'il s'était passé. Angelo quitta alors les lieux, avec la tranquillité de la force, laissant Armilia désespérée et pleurant toutes les larmes de son corps sur un Peter presque mort et amputé d'un bras...
Il fallut beaucoup de temps et d'efforts pour remettre Peter sur pieds, mais ceci fait, il lui était strictement impossible de recroiser Angelo tous les jours après ce qu'il lui avait fait. Il prit alors la fuite, quitta l'école direction Londres, pour une nouvelle étape de sa jeunesse mouvementée...
~Chapitre VII : L'homme déterminé qui a perdu finit toujours par rejouer.~